Allégorie du tailleur de crayon
On connaissait le concept de Long Tail (ou Longue Traine), rendu public en 2004 par le rédacteur en chef de Wired, Chris Anderson. Cette théorie statistique décrit comment une entreprise peut se développer en vendant, via Internet, de très nombreux produits en toute petite quantité (Amazon, eBay). Pour la première fois, la célèbre loi des 20/80 (20% des produits contribuent à générer 80% du chiffre d’affaires) était remise en question. Joël de Rosnay a démontré plus tard que le concept de longue traine pouvait s’appliquer à de nombreux secteurs d’activité, comme l’énergie ou le tourisme.
Plus généralement, il semble que les marchés de niche soient promis à un bel avenir. Par exemple, David Rees, à l’origine dessinateur de presse aux Etats-Unis, a développé une activité originale et artisanale de… tailleur de crayon. Si l’humour est un élément essentiel de sa démarche, il n’en reste pas moins que son activité existe réellement (cf. les témoignages de ses clients) et semble durable. Sa proposition de valeur se résume à un amour du travail bien fait et à l’utilisation de taille-crayons manuels et surtout pas mécaniques, voire électriques. Pour information, la prestation coûte 15$...
Au-delà du caractère à première vue absurde de la démarche (un crayon coûte à l’unité environ 40 centimes), il est pourtant clair que la petite entreprise de David Rees est rentable et que ses clients sont satisfaits. Moralité : il faut de tout pour faire un monde et chaque entreprise peut développer un point de vue et un business model originaux. Chat-cafés, importation de terre irlandaise ou location de famille, voici pour finir quelques autres idées qui pourraient, pourquoi pas, susciter de nouvelles vocations…
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